Por breves minutos, esqueçamos as misérias políticas que temos que aturar todos os dias, ignoremos a miséria jornalística de uma hora de telejornal consagrada histericamente em todos os canais à viagem épica dos jogadores portugueses para a África do Sul.
Viagem "épica" mais de quinhentos anos após por lá ter passado, numa frágil casca de noz, o grande e ignorado herói português Bartolomeu Dias.
Por breves minutos concentremo-nos em coisas mais sérias.
Nos tempos do bloco hegemónico dos grandes banqueiros e do grande cerco que o capital impõe à vida de todos nós, voltemo-nos para memórias que nos lembram muitos heróis anónimos que lutaram por uma sociedade justa e sem senhores.
Recordemos, pensemos, ouçamos. Há tantas referências para nos alimentar o espírito e a resistência ao statu quo.
Ouçamos, por exemplo, Léo Ferré cantando Les Anarchistes, poema e música dedicados a Mikhail Bakunin, “ce camarade vitamine”, e aos anarquistas espanhóis nossos vizinhos.
Imaginemos como Léo Ferré cantou pela primeira vez esse poema naquele dia 10 de Maio de 1968, primeiro dia das barricadas no Quartier Latin, na sala da Mutualité de Paris.
"Les Anarchistes".- Letra e música de Léo Ferré
Y'en a pas un sur cent et pourtant ils existent
La plupart Espagnols allez savoir pourquoi
Faut croire qu'en Espagne on ne les comprend pas
Les anarchistes
Ils ont tout ramassé
Des beignes et des pavés
Ils ont gueulé si fort
Qu'ils peuv'nt gueuler encore
Ils ont le cœur devant
Et leurs rêves au mitan
Et puis l'âme toute rongée
Par des foutues idées
Y'en a pas un sur cent et pourtant ils existent
La plupart fils de rien ou bien fils de si peu
Qu'on ne les voit jamais que lorsqu'on a peur d'eux
Les anarchistes
Ils sont morts cent dix fois
Pour que dalle et pour quoi?
Avec l'amour au poing
Sur la table ou sur rien
Avec l'air entêté
Qui fait le sang versé
Ils ont frappé si fort
Qu'ils peuvent frapper encore
Y'en a pas un sur cent et pourtant ils existent
Et s'il faut commencer par les coups d'pied au cul
Faudrait pas oublier qu'ça descend dans la rue
Les anarchistes
Ils ont un drapeau noir
En berne sur l'Espoir
Et la mélancolie
Pour traîner dans la vie
Des couteaux pour trancher
Le pain de l'Amitié
Et des armes rouillées
Pour ne pas oublier
Qu'y'en a pas un sur cent et pourtant ils existent
Et qu'ils se tiennent bien le bras dessus bras dessous
Joyeux, et c'est pour ça qu'ils sont toujours debout
Les anarchistes.
Viagem "épica" mais de quinhentos anos após por lá ter passado, numa frágil casca de noz, o grande e ignorado herói português Bartolomeu Dias.
Por breves minutos concentremo-nos em coisas mais sérias.
Nos tempos do bloco hegemónico dos grandes banqueiros e do grande cerco que o capital impõe à vida de todos nós, voltemo-nos para memórias que nos lembram muitos heróis anónimos que lutaram por uma sociedade justa e sem senhores.
Recordemos, pensemos, ouçamos. Há tantas referências para nos alimentar o espírito e a resistência ao statu quo.
Ouçamos, por exemplo, Léo Ferré cantando Les Anarchistes, poema e música dedicados a Mikhail Bakunin, “ce camarade vitamine”, e aos anarquistas espanhóis nossos vizinhos.
Imaginemos como Léo Ferré cantou pela primeira vez esse poema naquele dia 10 de Maio de 1968, primeiro dia das barricadas no Quartier Latin, na sala da Mutualité de Paris.
"Les Anarchistes".- Letra e música de Léo Ferré
Y'en a pas un sur cent et pourtant ils existent
La plupart Espagnols allez savoir pourquoi
Faut croire qu'en Espagne on ne les comprend pas
Les anarchistes
Ils ont tout ramassé
Des beignes et des pavés
Ils ont gueulé si fort
Qu'ils peuv'nt gueuler encore
Ils ont le cœur devant
Et leurs rêves au mitan
Et puis l'âme toute rongée
Par des foutues idées
Y'en a pas un sur cent et pourtant ils existent
La plupart fils de rien ou bien fils de si peu
Qu'on ne les voit jamais que lorsqu'on a peur d'eux
Les anarchistes
Ils sont morts cent dix fois
Pour que dalle et pour quoi?
Avec l'amour au poing
Sur la table ou sur rien
Avec l'air entêté
Qui fait le sang versé
Ils ont frappé si fort
Qu'ils peuvent frapper encore
Y'en a pas un sur cent et pourtant ils existent
Et s'il faut commencer par les coups d'pied au cul
Faudrait pas oublier qu'ça descend dans la rue
Les anarchistes
Ils ont un drapeau noir
En berne sur l'Espoir
Et la mélancolie
Pour traîner dans la vie
Des couteaux pour trancher
Le pain de l'Amitié
Et des armes rouillées
Pour ne pas oublier
Qu'y'en a pas un sur cent et pourtant ils existent
Et qu'ils se tiennent bien le bras dessus bras dessous
Joyeux, et c'est pour ça qu'ils sont toujours debout
Les anarchistes.
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