tribuna socialista

terça-feira, junho 08, 2010

OS ANARQUISTAS (*)

(*) retirado de A Bela Moleira

Por breves minutos, esqueçamos as misérias políticas que temos que aturar todos os dias, ignoremos a miséria jornalística de uma hora de telejornal consagrada histericamente em todos os canais à viagem épica dos jogadores portugueses para a África do Sul.

Viagem "épica" mais de quinhentos anos após por lá ter passado, numa frágil casca de noz, o grande e ignorado herói português Bartolomeu Dias.

Por breves minutos concentremo-nos em coisas mais sérias.

Nos tempos do bloco hegemónico dos grandes banqueiros e do grande cerco que o capital impõe à vida de todos nós, voltemo-nos para memórias que nos lembram muitos heróis anónimos que lutaram por uma sociedade justa e sem senhores.

Recordemos, pensemos, ouçamos. Há tantas referências para nos alimentar o espírito e a resistência ao statu quo.

Ouçamos, por exemplo, Léo Ferré cantando Les Anarchistes, poema e música dedicados a Mikhail Bakunin, “ce camarade vitamine”, e aos anarquistas espanhóis nossos vizinhos.

Imaginemos como Léo Ferré cantou pela primeira vez esse poema naquele dia 10 de Maio de 1968, primeiro dia das barricadas no Quartier Latin, na sala da Mutualité de Paris.

"Les Anarchistes".- Letra e música de Léo Ferré

Y'en a pas un sur cent et pourtant ils existent

La plupart Espagnols allez savoir pourquoi

Faut croire qu'en Espagne on ne les comprend pas

Les anarchistes


Ils ont tout ramassé

Des beignes et des pavés

Ils ont gueulé si fort

Qu'ils peuv'nt gueuler encore


Ils ont le cœur devant

Et leurs rêves au mitan

Et puis l'âme toute rongée

Par des foutues idées


Y'en a pas un sur cent et pourtant ils existent

La plupart fils de rien ou bien fils de si peu

Qu'on ne les voit jamais que lorsqu'on a peur d'eux

Les anarchistes


Ils sont morts cent dix fois

Pour que dalle et pour quoi?

Avec l'amour au poing

Sur la table ou sur rien

Avec l'air entêté

Qui fait le sang versé
Ils ont frappé si fort

Qu'ils peuvent frapper encore


Y'en a pas un sur cent et pourtant ils existent

Et s'il faut commencer par les coups d'pied au cul

Faudrait pas oublier qu'ça descend dans la rue

Les anarchistes


Ils ont un drapeau noir

En berne sur l'Espoir

Et la mélancolie

Pour traîner dans la vie

Des couteaux pour trancher

Le pain de l'Amitié

Et des armes rouillées

Pour ne pas oublier


Qu'y'en a pas un sur cent et pourtant ils existent

Et qu'ils se tiennent bien le bras dessus bras dessous

Joyeux, et c'est pour ça qu'ils sont toujours debout

Les anarchistes.

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